DOCUMENTATION
Comprendre les notices Bibliographiques du format MARC

QU'EST-CE QU'UNE NOTICE MARC?
POURQUOI EST-ELLE SI IMPORTANTE?


I.
Que signifie le terme MARC?
II.
La notice MARC est-elle vraiment nécessaire?
III.
La terminologie du format MARC
IV.
D'où proviennent les notices MARC?
Questions relatives aux données MARC
En conclusion


De nos jours, il est impossible de lire une revue de bibliothéconomie, d'assister à une conférence pour bibliothécaires voire d'échanger de manière informelle avec un confrère du domaine sans entendre parler du format MARC, des notices MARC ou de compatibilité avec la norme MARC.

Pourtant, de nombreux bibliothécaires n'ont pas encore eu l'occasion de suivre une formation rigoureuse sur le sujet capital de l'automatisation des bibliothèques ainsi que sur le rôle de la norme MARC dans cette automatisation, et ce, bien que les systèmes automatisés puissent déjà occuper une place importante dans l'institution où ils travaillent.

Le document que voici explique aussi simplement que possible ce qu'est une notice MARC et présente les grands principes à connaître pour la comprendre et l'évaluer.


Table des matières | Parties VII à X | Parties XI à XII


Partie I

Que signifie le terme MARC?


Qu'est-ce qu'une notice MARC? MARC est un acronyme constitué à partir de l'expression anglaise « MAchine-Readable Cataloguing », qui se traduit par catalogage ordinolingue, connu plus couramment sous le vocable catalogage lisible par machine.


Qu'est-ce qu'une notice catalographique lisible par machine?

La notice catalographique lisible par machine est une notice dont l'information peut être lue et interprétée par un ordinateur. Dans les pages qui suivent, nous expliquons son utilité ainsi que la manière dont l'ordinateur la décode.

Notice de catalogage : La notice de catalogage est une notice bibliographique, c'est-à-dire qu'on y trouve l'information traditionnelle d'une fiche catalographique. La notice comprend (pas nécessairement dans cet ordre) : 1) une description de l'article; 2) la vedette principale et les vedettes secondaires; 3) la vedette-matière; et 4) la classification ou cote. Il faut noter que les notices MARC renferment souvent une grande quantité de renseignements additionnels.

1) Description : Les bibliothécaires suivent les Règles de catalogage anglo-américaines, 2e éd. (RCAA2) lorsqu'ils font la description d'un article faisant partie de la collection de leur bibliothèque. Les différents paragraphes d'une fiche correspondent à la description. Celle-ci comprend : le titre, la mention de responsabilité, l'éditeur, les précisions relatives à la catégorie de document, les données de publication, la description physique, la série dont le document fait partie, des notes et les numéros d'usage.

2) Vedette principale et vedettes secondaires : Les RCAA2 contiennent également des règles concernant les catégories d'accès aux notices (couramment désignées par les termes « vedette principale » et « vedettes secondaires »), y compris la forme que celles-ci devraient prendre. Les catégories d'accès, ce sont en quelque sorte les portes d'entrée du catalogue, d'où les utilisateurs peuvent effectuer une recherche.

En bref, les règles de catalogage RCAA2 apportent des réponses aux questions telles que : Lorsqu'un livre comporte plus d'un auteur ou plus d'un titre, devrait-il faire l'objet de plus d'une entrée dans le catalogue? Doit-on inclure le titre de la série? Comment le nom de l'auteur doit-il être consigné? Parce qu'il n'y a pas d'auteur, doit-on noter le titre de tel ouvrage en tant que vedette principale?

3) Vedette-matière (vedette secondaire - matière) : Les bibliothécaires se fondent sur Sears List of Subject Headings (Sears), Library of Congress Subject Headings (LCSH) ou d'autres listes de vedettes-matières uniformisées pour déterminer sous quelle vedette-matière inscrire un document. L'emploi de vedettes-matières uniformisées assure la cohérence - tous les documents d'un sujet donné sont réunis sous une même vedette-matière et se trouvent au même endroit dans le catalogue.

Par exemple, les ouvrages sur les chats devraient tous avoir la vedette-matière CHATS. Si vous employez une liste de vedettes-matières uniformisées, vous ne risquez pas que des livres sur le même sujet se voient attribuer à la place la vedette-matière FÉLINS. C'est-à-dire que la vedette-matière d'un livre intitulé Tout sur les félins sera quand même CHATS. Tous les livres sur ce sujet se trouveront ainsi au même endroit dans le catalogue, ce qui facilitera les recherches des utilisateurs (ils n'auront pas besoin de se creuser les méninges pour trouver les synonymes de CHAT).

4) Cote : Les bibliothécaires attribuent à chaque document une cote en se référant aux Tables de la Classification décimale Dewey ou de la Classification de la Bibliothèque du Congrès. La cote détermine l'emplacement d'un document sur les rayons avec ceux qui portent sur un même sujet. La plupart du temps un sous-classement alphabétique par auteur est effectué. La deuxième partie de la cote correspond généralement au nom de l'auteur, ce qui facilite ce sous-classement.

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Partie II

La notice MARC est elle vraiment nécessaire?


Pourquoi l'ordinateur ne peut-il pas tout simplement lire les fiches catalographiques existantes? Il ne suffit pas d'introduire dans l'ordinateur l'information apparaissant sur une fiche catalographique pour produire une notice automatisée. Il faut indiquer à l'ordinateur comment interpréter l'information. Chaque élément d'information bibliographique de la notice MARC est précédé d'un guide d'interprétation - d'une « balise ».

L'emplacement alloué à chacun de ces éléments (auteur, titre, cote, etc.) est désigné par le terme « zone ». Dans les catalogues informatisés les plus simples, le nombre de zones peut être fixe et la longueur de ces zones, limitée à un certain nombre de caractères.

Cependant, pour un catalogage approprié des livres et autres articles, il est préférable d'avoir une structure autorisant un nombre illimité de zones, sans contrainte de caractères. Cette souplesse est importante, parce que les titres n'ont pas tous la même longueur. Certains livres font partie d'une série, ce qu'il est important de consigner; d'autres pas. Quant aux documents audiovisuels, leur description physique est généralement plus longue que celle de la plupart des livres.

Un élément d'information n'occupe pas toujours nécessairement la même place sur la notice bibliographique : la mention de responsabilité ne commence pas toujours au 145e caractère pour se terminer au 207e. La notice MARC fournit donc à l'ordinateur une petite " table des matières ", établie d'après une norme prédéfinie.

Les données « balises » : Il faut indiquer à l'ordinateur comment lire et interpréter la notice bibliographique. Le tableau à droite illustre le genre d'information qui est transmise au moyen de ces « balises ».

Si une notice est enregistrée dans un fichier de données et comporte des balises adéquates, on peut ensuite rédiger un programme qui ponctuera et formatera l'information en vue de l'impression de fiches catalographiques ou de l'affichage sur un écran d'ordinateur. On peut aussi créer des programmes permettant de rechercher dans des zones précises certaines catégories d'information, puis d'afficher les entrées qui correspondent au critère de recherche.

Pourquoi une norme? Bien sûr, vous pourriez concevoir votre propre méthode d'organisation des données bibliographiques, mais ce serait isoler votre bibliothèque, limiter ses options et augmenter votre charge de travail. L'utilisation de la norme MARC évite la duplication des efforts tout en ouvrant la porte à un meilleur partage de ressources bibliographiques entre bibliothèques. Choisir le format MARC, c'est donc permettre à votre bibliothèque d'acquérir des données de catalogage prévisibles et fiables. Au contraire, choisir de créer un système parallèle, ce serait vous priver des avantages qui découlent de la normalisation, puisque le format MARC a été conçu d'abord et avant tout pour faciliter l'échange d'information.

L'utilisation du format MARC permet aussi aux bibliothèques de tirer avantage des logiciels de gestion bibliothéconomique offerts sur le marché. Il existe tout un éventail de systèmes ayant été mis au point pour les bibliothèques de toutes les tailles, compatibles avec la norme MARC. Ces systèmes sont entretenus et améliorés par les fournisseurs, ce qui permet aux bibliothèques de bénéficier rapidement des progrès techniques. Enfin, les bibliothèques qui adoptent la norme MARC sont aussi assurées de pouvoir changer de système sans craindre pour la compatibilité de leurs données.

MARC 21 : La Bibliothèque du Congrès est le dépositaire officiel de toutes les publications aux états Unis ainsi que la principale source de notices de catalogage pour les publications internationales ou étatsuniennes. Quand cette bibliothèque a commencé à utiliser des ordinateurs, dans les années 1960, elle a mis au point le format LC MARC, un système reposant sur l'insertion de courtes séries de nombre, de lettres et de symboles dans les notices catalographiques même pour distinguer entre les différentes catégories d'information. Ce format a évolué jusqu'à devenir la norme MARC 21, aujourd'hui utilisée dans la plupart des bibliothèques automatisées. Le format bibliographique MARC 21, de même que la documentation officielle qui s'y rapporte, est mis à jour par la Bibliothèque du Congrès. Il est publié sous le titre MARC 21 Format for Bibliographic Data.

Il est publié aussi en français sous le titre Format MARC 21 pour les données bibliographiques par Bibliothèque et Archives Canada.

Pour un même document, une notice produite avec des étiquettes MARC est beaucoup plus compacte qu'une notice produite avec balises textuelles démontrant ainsi la compacité du Format MARC 21, une simple question de stockage. Comparez les deux notices ci-dessous. Dans la notice MARC 21, on utilise les étiquettes « 260 », « $a », « $b » et « $c » pour indiquer la zone réservée à l'adresse bibliographique plutôt que d'enregistrer intégralement les termes « renseignements sur la publication », « lieu de publication », « nom de l'éditeur » et « date de publication » dans chaque notice. Cette convention permet une utilisation plus rationnelle de la capacité de stockage de l'ordinateur.


Notice avec balises textuelles


 « Balises » Données
Vedette principale - Nom de personne :
Arnosky, Jim.
Titre avec mention de responsabilité
Titre propre :
Mention de responsabilité :
 
Raccoons and ripe corn /
Jim Arnosky.
Mention d'édition :
1st ed.
Publication, diffusion, etc. :
Lieu de publication :
Nom de l'éditeur :
Date de publication :
 
New York :
Lothrop, Lee & Shepard Books,
c1987.
Description matérielle :
Nombre d'unités matérielles :
Autres caractéristiques matérielles :
 Dimensions :
25 p. :
col. ill. ;
26 cm.
Notes :
Sommaire :
Hungry raccoons feast at night in a field of ripe corn.
Vedettes-matières :
Sujet :
Raccoons.
Cote locale :
599.74 ARN
Code à barres local :
8009
Prix :
15.00 $


La même notice avec les étiquettes MARC


 « Balises »

100  1# $a
245  10 $a
$c
250  ## $a
260  ## $a
$b
$c
300  ## $a
$b
$c
520  ## $a
650  #1 $a
900  ## $a
901  ## $a
903  ## $a
 Données

Raccoons and ripe corn /
Jim Arnosky.
1st ed.
New York :
Lothrop, Lee & Shepard Books,
c1987.
25 p. :
col. ill. ;
26 cm.
Hungry raccoons feast at night in a field of ripe corn.
Raccoons.
599.74 ARN
8009
Arnosky, Jim.
15.00 $

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Partie III

La terminologie du format MARC


Dans cette partie, nous expliquons comment lire, interpréter et utiliser une notice MARC. Nous y abordons ce que les bibliothécaires utilisant un système automatisé de bibliothèque voient généralement à l'écran et ce qu'ils ont besoin de comprendre pour ajouter, modifier ou consulter des notices. Nous nous attardons plus particulièrement sur les questions d'intérêt pour les bibliothèques scolaires et les petites bibliothèques publiques, à savoir les livres et les documents audiovisuels. L'information présentée s'applique toutefois à tous les types de documents, incluant les enregistrements sonores, les logiciels, les cartes et les autres non-livres.

Parmi les changements les plus récents apportés au format bibliographique MARC 21 (certains déjà mis en œuvre), il faut souligner ceux qui ont trait à l'intégration des formats. On entend par « intégration des formats » l'emploi des mêmes balises pour toutes les publications, indépendamment de leur support. D'un point de vue technique, cela signifie que l'on n'utilise plus des séries distinctes d'étiquettes numériques selon la catégorie de documents, mais une seule série d'étiquettes pour toutes les catégories.

Le tableau de la précédente partie donnait un exemple de notice MARC marquée par des balises. Le mot « balise » recoupe ici les notions de zone, étiquette numérique, indicateur, sous-zone, code de sous-zone et désignateur de contenu, définies séparément ci-dessous.


1. Une ÉTIQUETTE identifie chaque ZONE de la notice MARC 21

Zone : La notice bibliographique est divisée logiquement en plusieurs zones. Il y une zone pour l'auteur, une autre pour le titre, et ainsi de suite. Ces zones peuvent elles-mêmes être subdivisées en sous-zones.

Puisque l'emploi de balises textuelles allongerait inutilement la notice, on utilise plutôt des étiquettes, chacune constituée de trois chiffres. (Si vous consultez en ligne un catalogue, il se peut que le nom des zones s'affiche au complet. Sachez qu'il n'apparaît toutefois pas dans la notice elle-même : c'est le logiciel qui vous le fournit.)

Étiquette numérique : Chaque zone se voit attribuer une séquence de trois chiffres ou « étiquette numérique ». Cette étiquette sert à identifier la zone qui suit - à indiquer le genre de données qu'elle renferme. Bien qu'à l'impression ou à la visualisation on puisse avoir l'impression que l'étiquette compte 4 ou 5 chiffres, elle n'en compte bien que trois : ceux qui suivent sont des indicateurs.

Étiquette 010indique le Numéro de contrôle de la Bibliothèque du Congrès (LCCN)
Étiquette 020indique la Numéro international normalisé des livres (ISBN)
Étiquette 100indique un nom de personne désigné comme vedette principale (auteur)
Étiquette 245indique le titre (comprends l'information additionnelle du titre et la mention de responsabilité)
Étiquette 250indique la mention d'édition
Étiquette 260indique les données relatives à la publication
Étiquette 300indique la description matérielle (collation)
Étiquette 440indique une mention de titre de collection / vedette secondaire contrôlée.
Étiquette 520indique un résumé, sommaire, annotation, etc.
Étiquette 650indique une vedette-matière sujet
Étiquette 700indique un nom de personne désigné comme vedette secondaire (coauteur, rédacteur, ou illustrateur)

Dans l'exemple ci-dessous, l'étiquette « 100 » annonce que la zone est une Vedette principale - Nom de personne (auteur).


100 
1#$aPirsig, Robert M.

Le Cataloging Distribution Service de la Bibliothèque du Congrès a établi une liste exhaustive des étiquettes dans le Format MARC 21 pour les données bibliographiques qui est disponible en ligne. La version française de ce Format est publié par Bibliothèque et Archives Canada. Toutefois, nous vous recommandons fortement de vous référer à cette publication si vous devez travailler régulièrement avec des notices MARC : ce sont des ouvrages détaillés, renfermant de nombreux exemples (voir la bibliographie pour plus de détails).

Dix pour cent des étiquettes MARC reviennent constamment; les autres 90 % restant ne sont utilisées qu'à l'occasion. Il suffit généralement d'une courte exposition à la norme MARC 21 pour que les bibliothécaires se mettent à parler « MARCais ». En effet, ceux qui travaillent régulièrement avec les notices MARC ont tôt fait de mémoriser les numéros de zone qu'ils utilisent le plus dans leurs activités de catalogage.

Vous trouverez dans la partie VII une description des étiquettes faisant partie des 10 % des étiquettes couramment utilisées. Quelques autres sont listées dans la partie VIII.


2. Dans certaines zones, l'ÉTIQUETTE est accompagnée d'un INDICATEUR

Indicateur : Deux emplacements de caractère à la suite de l'étiquette peuvent servir d'indicateur (font exception les zones 001 à 009). Parfois, seuls le premier ou le second sont utilisés; d'autres fois, les deux le sont; dans quelques zones, notamment 020 et 300, aucun indicateur n'est fourni. Quand l'indicateur est « indéfini » (c. à d., inutilisé), on laisse l'emplacement correspondant vierge. Il est d'usage de représenter les indicateurs indéfinis par un carré (#).

La valeur d'un indicateur doit se situer entre 0 et 9. (Quoique la norme MARC autorise l'emploi de lettres, mais celles-ci sont rares). Deux indicateurs placés côte à côte peuvent donner l'impression de composer un numéro à deux chiffres, mais ils demeurent quand même des numéros distincts. La documentation sur la norme MARC 21 précise les valeurs possibles et leur signification respective. Dans l'exemple qui suit, les trois premiers chiffres correspondent à l'étiquette (245 indique qu'il s'agit de la zone du titre); les suivants (1 et 4) sont les deux indicateurs.


245 14
$a The emperor's new clothes /
$c adapted from Hans Christian Andersen and illustrated by Janet Stevens.

La valeur 1 du premier indicateur indique qu'il devrait y avoir une entrée distincte pour le titre. Dans un catalogue sur fiches, cela veut dire qu'on imprimera une fiche pour le fichier de titres et que l'on créera un rappel de vedette pour le titre en question. Une valeur de 0 aurait indiqué qu'on avait plutôt affaire à un titre ayant valeur de vedette principale : la fiche à imprimer aurait donc été disposée en sommaire, selon l'usage, et aucun rappel de vedette n'aurait été requis pour le titre (celui-ci constituant la vedette principale).

Caractères à ignorer dans le classement : Le deuxième indicateur est l'un des plus intéressants de la zone de titre. Il indique le nombre de caractères, à partir du début du titre, que l'ordinateur devra ignorer dans le classement, incluant les espaces. Par exemple, pour le titre « Les habits neufs du roi », le second indicateur a une valeur de 4, ce qui signifie que les trois lettres du mot « Les » ainsi que l'espace qui le suit seront ignorées et l'entrée, classée sous le mot « habits ».


3. Les SOUS-ZONES possèdent leurs propres CODES et DÉLIMITEURS.

Sous-zone : Une zone contient plusieurs éléments de données connexes. Chacun est considéré comme une sous-zone et précédé d'un code. Les zones 001 à 009 font exception : elles ne sont pas divisées en sous-zones.

Par exemple, la zone de description physique (étiquette 300) comprend une sous-zone pour la longueur (nombre de pages), une seconde pour les autres détails physiques (illustrations) et une troisième pour les dimensions (en centimètres).


300 
##$a675 p. :$bill. ;$c24 cm.

Code de sous-zone : Ce code est une lettre minuscule (plus rarement un chiffre) précédée d'un délimiteur (le caractère utilisé pour séparer les sous-zones). Il indique le genre de données qui figurent dans la sous-zone. (La documentation sur la norme bibliographique MARC 21 liste et décrit les codes de sous-zones valides.)

Délimiteur : Différents logiciels utilisent différents caractères en guise de délimiteur à l'écran et dans les sorties d'imprimante. La double croix « Image d'une double croix pour signifier le délimiteur de sous-zone », l'arobas « @ », le signe de dollar « $ », le trait souligné « _ » ou le symbole graphique « Image d'un symbole graphique pour signifier le délimiteur de sous-zone » en sont des exemples. Nous utilisons la double croix « Image d'une double croix pour signifier le délimiteur de sous-zone » dans la version PDF du présent document pour délimiter les sous-zones. Nous utilisons le signe de dollar « $ » dans la version Web du présent document pour délimiter les sous-zones.

Dans l'exemple ci-dessus, les codes de sous-zone sont « $a » pour la longueur, « $b » pour les autres détails physiques et « $c » pour les dimensions.


4. Le terme DÉSIGNATEUR DE CONTENU est un terme générique qui décrit à la fois les étiquettes, les indicateurs et les codes de sous-zone.

Le format MARC s'articule autour de trois types de désignateurs de contenu : les étiquettes, les indicateurs et les codes de sous-zone. Dans son livre, MARC for Library Use (2e édition, Boston, G.K. Hall & Co., 1989, p. 5), Walt Crawford compare d'ailleurs le format MARC à une « notation sténographique ». Les trois types de désignateurs de contenu mentionnés ci-dessus équivalent à des symboles sténographiques permettant d'étiqueter et d'expliquer les notices bibliographiques.


5. Quelques PRINCIPES GÉNÉRAUX :

Quelques principes généraux vous aideront à décoder les étiquettes de zone. Veuillez noter que, en parlant des étiquettes MARC 21, on emploie souvent les caractères de remplacement XX pour indiquer que l'ensemble numérique est inclus au complet, avec toutes ses subdivisions, par exemple : 1XX sert à désigner toutes les étiquettes dans la tranche 100, incluant 110, 130, etc.

A. Hiérarchie d'étiquetage à la centaine

Voici la structure générale des notices bibliographiques MARC 21 :

0XX  Zones de contrôle - Renseignements généraux
1XX  Vedettes principales
2XX  Zones d'édition, adresse bibliographique
3XX  Zones des descriptions matérielle
4XX  Mentions de collection
5XX  Notes
6XX  Zones des vedettes-matières
7XX  Vedettes secondaires
8XX  Vedettes secondaires de collection

Les étiquettes 9XX sont réservées aux codifications locales, par exemple les codes à barres. Les bibliothèques locales, les fournisseurs ou les réseaux peuvent s'en servir lorsqu'ils souhaitent ajouter d'autres types de renseignements aux notices (exception faite de 490, les étiquettes X9X - 09X, 59X, etc. - sont aussi réservées à l'usage local).

À partir de la liste ci-dessus, on peut voir comment chaque étiquette s'insère dans la structure : 100 correspond à une vedette principale d'auteur, 520 au résumé, etc.

B. Points d'accès

Les points d'accès (vedette principale, vedette secondaire - matière et autres vedettes secondaires) sont un élément crucial de la notice bibliographique. Dans un catalogue traditionnel sur fiche, on créait des fiches distinctes pour chacune; dans un catalogue informatisé, elles correspondent aux zones sur lesquelles l'utilisateur ou le bibliothécaire peut lancer une recherche. Voici où se trouvent la plupart d'entre elles :

1XX  Vedettes principales
4XX  Mentions de collection
6XX  Zones des vedettes-matières
7XX  Vedettes secondaire
8XX  Vedettes secondaires de collection

Ce sont les zones soumises à un contrôle d'autorité.

On entend par « contrôle d'autorité » l'emploi d'un format établi ou reconnu. En général, un catalogueur choisit la vedette-matière et la vedette-auteur à partir d'une liste de vedettes autorisées. Dans une conversation, si vous mentionnez votre désir de visiter le Getty Museum en Californie et que, quelques phrases plus tard, vous employez plutôt le nom J. Paul Getty Museum, votre interlocuteur comprendra que vous parlez d'un seul et même musée. Par contre, si un catalogueur alterne entre les deux vedettes dans un même catalogue, les utilisateurs auront du mal à localiser tous les livres traitant de ce musée célèbre . S'il emploie la liste de vedettes établie par la Bibliothèque du Congrès, il optera pour « J. Paul Getty Museum ». Toutefois, ce qui importe, c'est qu'il s'en tienne toujours à la même vedette, de sorte que tous les livres sur le musée se retrouvent au même endroit dans le catalogue.

En ce qui concerne les vedettes-auteurs, la meilleure liste d'entrées autorisées est celle de la Bibliothèque du Congrès (Library of Congress Name Authority), disponible sous forme ordinolingue auprès du Cataloging Distribution Service (CDS) de cette bibliothèque. Il est également possible de consulter la liste en ligne à Library of Congress Authorities. Toutes les vedettes-auteurs (nom de personne, marque, congrès, séries ou titres uniformes) peuvent être contrôlées à partir de cette liste.

En ce qui concerne les matières et noms géographiques, les principales listes utilisées sont la Library of Congress Subject Headings et la Sears List of Subject Headings. Vos vedettes-matières devraient correspondre à celles de l'une de ces listes ou suivre les mêmes règles de construction.

Il est difficile de conserver sur ordinateur personnel la totalité des fichiers d'autorité de la Bibliothèque du Congrès : ses vedettes-matières occupent cinq gros volumes. Les bibliothécaires d'école et les bibliothécaires spécialisés n'en utilisent qu'une fraction en général.

Pour un catalogue informatisé, le plus important est ce qu'on appelle le « contrôle local d'autorité ». Celui-ci permet à un bibliothécaire de parcourir la liste de vedettes-matières ou de vedettes-auteurs, puis d'en choisir une ayant déjà été entrée. De cette façon, toutes les vedettes se rapportant à une même personne ou à une même matière seront entrées exactement de la même façon - et c'est précisément le but du contrôle local d'autorité. Les données de catalogage avant publication apparaissant dans les livres reposent également sur les fichiers d'autorité de la Bibliothèque du Congrès tels qu'ils étaient au moment de la publication. Dans un catalogue en ligne, le format des données concernant les publications récentes après une conversion rétrospective de données devrait être correct puisque pratiquement tous les livres ou bases de données de fournisseurs reposent sur les fichiers MARC de la Bibliothèque du Congrès.

Le terme « conversion rétrospective » désigne une opération visant à convertir des notices existantes - par exemple les cartes d'un catalogue topographique ou court registre de prêts - en notices bibliographiques ordinolingues, entièrement lisibles par machine. On qualifie la conversion de « rétrospective » parce qu'elle vise la collection existante d'une bibliothèque - tout ce qu'on y a accumulé à ce jour. En général, la conversion s'opère par le jumelage des anciennes notices (sur fiche ou dans un format autre que MARC) avec une base de données renfermant les notices complètes en format ordinolingue. Plutôt que d'introduire manuellement les anciennes notices, les bibliothécaires peuvent acheter leurs équivalents en format MARC.

C. Contenu parallèle :

Les étiquettes des zones soumises au contrôle d'autorité sont bâties en parallèle. En général, dans les zones 1XX, 4XX, 6XX, 7XX et 8XX, l'étiquette se terminera par 00 pour un nom de personne. C'est-à-dire que pour une vedette principale (1XX) consistant en un nom personnel (X00), l'étiquette devrait être 100. Pour une vedette-matière (6XX) consistant en un nom personnel (X00), l'étiquette sera 600, etc. En résumé, cela donne :

X00  Nomes de personne
X10  Noms de collectivités
X11  Noms de réunions
X30  Titres uniformes
X40  Titres bibliographiques
X50  Vedettes de sujet
X51  Noms géographiques

Lorsque l'on combine la liste ci-dessus avec celle donnée sous « Hiérarchie d'étiquetage à la centaine », on voit clairement que, pour tout livre dont la matière (6XX) ou le sujet est une personne (p. ex., Lincoln, Abraham), l'étiquette sera 600; pour un livre sur une entreprise (p. ex., Apple Computer, Inc.), l'étiquette sera 610; pour un livre ne portant ni sur une personne ni sur une entreprise (p. ex., sur les chemins de fer, c.-à-d. « Railroads ») l'étiquette sera 650, à moins que le sujet ne soit un lieu (p. ex., les États-Unis d'Amérique), dans lequel cas l'étiquette sera plutôt 651. Une vedette secondaire (7XX) pour un co auteur (nom personnel) sera étiquetée 700.

La Classification décimale de Dewey utilise une structure similaire pour l'organisation des entités géographiques et ses subdivisions standard.

6. Des données uniques figurent en tête de la notice MARC

Au tout début de la notice MARC, avant les données bibliographiques principales - connues de tous les bibliothécaires parce qu'elles correspondent à ce qui apparaît sur une fiche catalographique traditionnelle -, on trouve des données un peu moins familières. Les systèmes automatisés de catalogage insèrent généralement des données par défaut ou des messages-guides pour aider les bibliothécaires à entrer l'information requise.

A. Guide : Les 24 premiers caractères de la notice forment ce qu'on appelle le « guide ». Chaque emplacement de caractère du guide a une signification qui lui est propre, mais l'information qui se trouve là sert d'abord et avant tout à l'ordinateur. Les logiciels de création et de modification de notices MARC affichent généralement une fenêtre ou des messages-guides pour aider le catalogueur à introduire les éléments de données requis dans le guide. Vous trouverez à la partie IX des explications sur l'interprétation de cette information.

B. Répertoire : Les notices MARC sont des enregistrements « étiquetés ». Mais avant cet étiquetage (dans ce que l'on appelle le format de communication MARC), les notices ont un aspect très différent - on dirait une phrase interminable. Sous cette forme, les zones ne sont pas précédées d'une étiquette électronique. Cependant, on trouve, placé immédiatement à la suite du guide, un bloc de données appelé « répertoire ». Celui-ci indique les étiquettes appartenant à la notice et où elles sont situées(par un décompte des caractères jusqu'à la position où chaque zone commence). Le répertoire est établi (par l'ordinateur) à partir de la notice bibliographique, d'après les données de catalogage et advenant que ces dernières soient corrompues, peut être reconstruit de la même manière. La partie XI renferme un exemple de notice en format de communication MARC 21 accompagnée de son répertoire.

C. La zone 008 : La zone 008, éléments de données de longueur fixe, est ce qu'on appelle une « zone fixe ». Ses 40 caractères renferment des données importantes, présentées sous forme abrégée. Pas encore utilisée à son plein potentiel, cette zone peut servir à repérer des notices remplissant des critères particuliers.

Par exemple, les codes dans cette zone indiquent si un livre est en gros caractères, si son contenu vise un jeune public, dans quel pays il a été publié, la langue du document, etc. Vous trouverez à la partie X des explications sur la manière de lire la zone 008 quand il s'agit d'un livre.

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Partie IV

D'où proviennent les notices MARC?


Le partage d'information catalographique - de notices - est une réalité depuis déjà longtemps. De nombreux bibliothécaires ont choisi, pour tirer le maximum de leurs ressources limitées, d'acheter leurs données de catalogage plutôt que de les créer. Depuis près de cent ans, ils ont la possibilité de commander des fiches catalographiques pour les nouveaux titres auprès de la Bibliothèque du Congrès et, plus récemment, auprès d'entreprises privées.

D'autres bibliothécaires dactylographient leurs propres fiches à partir des données de catalogage avant publication, qui apparaissent au verso de la page titre de la plupart des livres. D'autres enfin ont adopté les notices partielles ou intégrales imprimées dans les revues de bibliothéconomie ou les bibliographies.

Depuis que les ordinateurs ont fait leur entrée dans les bibliothèques, il n'est plus nécessaire pour les bibliothécaires de constamment « réinventer la roue ». En effet, pourquoi devraient-ils être des centaines à cataloguer les mêmes documents et à produire des notices à peu près identiques quand un seul pourrait très bien suffire à cette tâche et partager avec les autres les notices créées? Pourquoi retaper des centaines de fois la même information sur des fiches quand un ordinateur adéquatement programmé est parfaitement capable de les imprimer?

Après la création du format MARC, les bibliothèques ont toutes profité des retombées du catalogage ordinolingue, et ce, qu'elles possèdent ou non un système informatisé. Les fiches, achetées de la Bibliothèque du Congrès ou d'un intermédiaire, étaient imprimées par ordinateur d'après des notices bibliographiques elles-mêmes élaborées d'après les fichiers MARC de la Bibliothèque du Congrès.

Les collèges et les universités allouant un important budget aux services de bibliothèque se sont abonnés aux serveurs bibliographiques d'entreprises telles que OCLC, WLN, RLIN et A G Canada. Moyennant des frais d'abonnement et de communication, leur service technique pouvait avoir accès aux puissants ordinateurs centraux de ces entreprises. Ceci leur permettait d'utiliser les notices MARC et d'y contribuer. Il était possible de commander des notices catalographiques, et une imprimante reliée au système permettait même de recevoir par modem des données et d'imprimer des étiquettes de livre.

Nous sommes maintenant dans une ère excitante : des ordinateurs assez puissants pour gérer les opérations de bibliothèques de toutes tailles et tous genres sont maintenant disponibles à prix abordable. Des logiciels permettent aux bibliothèques individuelles d'avoir leur propre système de gestion des prêts ou catalogue en ligne. Ces logiciels peuvent souvent lire, mémoriser et imprimer les notices MARC. Les ordinateurs d'aujourd'hui enregistrent l'information sur leur disque dur et sur des disquettes plutôt que sur des lecteurs de bandes magnétiques (comme c'était le cas pour les ordinateurs centraux); les données sont généralement échangées au moyen de disquettes, à partir desquelles on les enregistre sur le disque dur résident.

Les technologies bibliothéconomiques continuent d'évoluer, tout comme les besoins de catalogage; le format MARC 21 et la documentation connexe suivent cette évolution. Si au départ le format MARC a été mis au point par la Bibliothèque du Congrès et que la documentation inhérente à la norme MARC 21 est encore publiée et mise à jour par elle, la bibliothèque n'apporte pas de changements unilatéraux à la norme.

Deux groupes s'occupent de l'examen et de la révision de la documentation sur MARC 21, à savoir : le Machine-Readable Bibliographic Information Committee (MARBI) et le U.S. MARC Advisory Committee. MARBI, un comité de l'American Library Association (ALA), est formé de trois représentants de chacune des trois branches fonctionnelles de l'ALA (services techniques, automatisation et services de référence). Cette dernière veille à ce que le comité englobe un éventail complet de savoir-faire. Quant au U.S. MARC Advisory Committee, il inclut des représentants des bibliothèques nationales, des serveurs bibliographiques, de groupes de fournisseurs, d'autres associations de bibliothèques ainsi que d'associations universitaires. Il tient une réunion conjointe avec le MARBI à chaque congrès de l'ALA (assemblée générale annuelle et congrès du milieu de l'hiver). Sa principale tâche est de prendre connaissance des documents de travail et des projets soumis par la Bibliothèque du Congrès ou par son entremise qui ont pour objet des changements ou des ajouts aux formats MARC existants ou, encore, l'élaboration de nouveaux formats MARC en réponse à l'apparition de nouveaux secteurs.

En 1987, La Bibliothèque du Congrès a publié la première édition du document MARC 21 Specifications for Record Structure, Character Sets, and Exchange Media, qui avait pour but d'aider les bibliothèques et les autres institutions qui créent ou acquièrent des notices MARC 21. De nouvelles éditions ont suivi en 1990, en 1994 et en 2000. Il a été publié aussi en français sous le titre Spécifications MARC 21 pour la structure des notices, les jeux de caractères et le média d'échange par Bibliothèque et Archives Canada. Le document renferme des renseignements techniques sur l'organisation des notices MARC, les jeux de caractères qui y sont utilisés ainsi que les formats dans lesquels elles sont distribuées. Il s'adresse aux personnes qui conçoivent ou entretiennent les systèmes servant à l'échange et au traitement des notices MARC.

Vu la prolifération des systèmes informatiques, il est devenu nécessaire de définir également une norme pour l'échange de notices MARC sur disquette. MARBI et le U.S. MARC Advisory Committee ont travaillé en étroite collaboration avec les vendeurs de livres et de données ainsi que les fournisseurs de systèmes automatisés de gestion de bibliothèque pour formuler une recommandation, qui a abouti à des changements et ajouts au format MARC 21 établissant des règles très précises de transfert par disquettes.

Tout récemment, on a également arrêté des règles pour le transfert de notices MARC d'ordinateur à ordinateur (protocole FTP). Les spécifications relatives à ces deux méthodes de transfert ont été publiées pour la première fois dans l'édition de 1994 du document MARC 21 Specifications for Record Structure, Character Sets, and Exchange Media.

Toute personne - bibliothécaires, fournisseurs, etc. - qui distribue des données de catalogage devrait être en mesure de soumettre celles-ci en format MARC 21. Les fournisseurs de systèmes de gestion automatisée de bibliothèque devraient quant à eux concevoir des systèmes capables de recevoir et de traiter les notices MARC standard. Les bibliothécaires individuels qui utilisent des ordinateurs pour gérer leurs collections sont les bénéficiaires directs de ce travail de normalisation.

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Partie V

Questions relatives aux données MARC


La technologie continue d'évoluer, et cette constante évolution suscite d'importantes questions en ce qui concerne la qualité des données dont disposent les bibliothèques ainsi que les systèmes automatisés de gestion bibliothéconomique. Vous devez être conscient de ces questions et de leur importance pour votre propre bibliothèque.

A. Questions relatives aux données : Au moment d'évaluer les notices bibliographiques, il y a un certain nombre de questions que l'on devrait poser.Quelle est la qualité des données MARC? Quelles zones du format MARC 21 sont utilisées? L'information repose-t-elle sur les notices MARC de la Bibliothèque du Congrès? Dans l'affirmative, est-ce que toute l'information de ces notices est visible? A-t-on ajouté d'autres renseignements?

Certains bibliothécaires demandent à plusieurs fournisseurs de données bibliographiques de leur fournir un exemple imprimé de leurs notices MARC afin d'en vérifier l'exhaustivité et la conformité à la norme MARC 21.

Il va de soit que le succès de l'automatisation de votre bibliothèque dépendra dans une large mesure, pour vous et votre clientèle, du contenu des notices bibliographiques. Il est donc important de veiller à obtenir la meilleure qualité de notices possible.

B. Questions relatives au logiciel : Logiquement, vous poserez ensuite les questions suivantes : Est-ce que le système évalué tire pleinement parti des données de catalographiques? Conserve-t-il toute l'information et les désignateurs de contenu MARC 21?

Le système peut-il charger la notice complète, sans limitation artificielle ou déraisonnable (p. ex., du nombre de vedettes-matières indexées ou de la longueur du résumé)? Même si la disquette contenait des notices complètes d'excellente qualité, le système pourra utiliser uniquement ce qui a été transféré sur le disque dur (si un système de gestion des prêts charge uniquement les données de prêt, il faudra veiller à garder les disquettes contenant les données MARC 21 afin de pouvoir éventuellement faire une mise à niveau, c'est-à-dire charger les notices complètes de manière à pouvoir transformer le système en catalogue en ligne).

Les étiquettes, les indicateurs et les codes de sous-zone MARC apparaissent-ils encore sur l'écran d'entrée de données du bibliothécaire? Les indicateurs sont-ils utilisés correctement? Les codes de sous-zone sont-ils utilisés correctement? (L'information de la partie VII vous aidera à évaluer l'utilisation des désignateurs de contenu.)

Une fois les notices versées dans une base de données, il faut veiller à leur sauvegarde dans le format bibliographique MARC 21. Il pourra être nécessaire de s'y reporter plus tard pour d'autres projets. Le format MARC est la norme dans le secteur. Lorsque d'autres programmes seront disponibles, la capacité de votre bibliothèque à y participer pourra dépendre de la qualité de vos notices bibliographiques.

Ceci nous amène aux questions suivantes : Est-ce que le système permet de télécharger ou recopier les notices sur une disquette, en vue de les utiliser dans d'autres projets (p. ex., la fusion de catalogues)? Un programme vous permettra-t-il de recopier les notices en format de communication MARC? (Voir la partie XI pour en savoir plus sur les formats de communication et d'affichage.)

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Partie VI

En conclusion


Vous savez maintenant ce que signifie l'acronyme MARC. Vous connaissez les raisons qui ont rendu nécessaire l'adoption d'un format normalisé aux fins d'identification des éléments de données bibliographiques, de même que celles qui justifient l'emploi continu de ce format. Vous avez appris à définir et à reconnaître trois types de désignateurs de contenu MARC : les étiquettes numériques, les codes de sous-zone et les indicateurs. Surtout, vous savez maintenant, grâce à ces connaissances, quelles questions vous devriez poser avant d'acheter des données bibliographiques ou un système de gestion bibliothéconomique.

Ce n'était là qu'une introduction, et vous pourriez sans doute bénéficier de lectures additionnelles sur le sujet, voire d'un cours sur le catalogage en ligne. Nous vous proposons quelques lectures complémentaires dans la bibliographie. Le format MARC peut sembler compliqué au départ, mais vous y verrez rapidement plus clair en approfondissant votre connaissance de la norme et en prenant de l'expérience dans son application : de fait, plus vous utiliserez le format MARC, plus simple il vous semblera facile d'utilisation.

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MARC 21 en version anglaise sur le site de la Bibliothèque du Congrès